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Bonne écoute à tous, et spécialement à vous, visiteurs quotidiens que je remercie énormément..
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J'ai le mal d'écrire, la boule au clavier et l'horrible sentiment de devoir répondre à une certaine attente. L'écriture et l'amour ont une seule chorégraphie, et les deux me tiraillent. Je pense à toi et tu te niches avec audace dans une imagination débordante, que je peine à contrôler.
Alors je sors.
Il fait chaud et humide, le temps est dégueulasse, et dans ma tête, les passants encore plus.
Je suis en sueur et mon cotât de sommeil tend de plus en plus vers le zéro. Mais je ne supporte plus de rester à la maison alors je sors pour sortir, je m’invente des prétextes et des rencontres .D’un côté de la vitre : un camion de légumes, des gens avec des cornets de glace et de petites quenottes chocolatées.
De l’autre côté : un taxieur beaucoup trop bavard, qui pour passer le temps ou détendre une gène, (provoquée souvent par le besoin de créer une conversation lorsqu’on se retrouve seul avec un inconnu dans une voiture) parle sans arrêt !
Un besoin que je n’ai jamais ressenti mais que je respecte, il a bien respecté ( voyant d’abords que ça l’arrange ) ma destination.-Telemly ?
-Lela machi tri9i ( pas mon itinéraire)
-Audin ?
-Ettel3i (montez)
Tu fais ton entrée, tu exécutes tes premiers pas sur scène, tu danses tellement bien mon angeLe taxieur racontait avoir pris de chez un ami qui ramenait des vêtements d’Espagne : deux paires de chaussures pour sa femme, un déshabillé et des foulards
-Il ramène de très beaux sous vêtements ! Si vous voulez en acheter prenez mon numéro ! raki ki benti !
Je ne compte plus le nombre de familles auxquelles j’appartiens, je hoche la tête pour un refus en précisant que j’ai des allergies et que l’Espagne en faisait partie.
Tu es l'histoire que je ne m'avoue pas, mon secret publique.
Audin d’accords, mais je fais quoi après…
Je pourrais marcher en donnant l’impression d’aller quelque part ? Ou peut-être entrer dans un café et attendre d’y croiser quelqu’un que je connais.
Tu me regardes avec ces yeux qui disent tout et pourtant, ils ne parlent pas la même langue que moiJe marche, marche longtemps, marche tellement que la destination ne m’importe pas. J’oublie de regarder autour de moi, de faire attention au ruelles, aux gens et à la nuit.
Tu exécutes des pas gracieux, les spectateurs n'ont d'yeux que pour toi
L'idée me vient d'aller danser, j'ai de l'argent sur moi, de quoi entrer dans un "night club" , y passer quelques heures et prendre un taxi pour le retour. Ma tenue est assez présentable.Je marche encore et vois que sur l'asphalte tu te dessines, tu te divises pour être au pluriel, tu sors de plusieurs bâtiments, tu conduis toutes ces voitures, tu portes un foulard d’Espagne, tu es beau, tu es un dieu.
L'écriture valse avec l'amour
Je prends peur moi tu comprends? Et si on te voyait jaillir ainsi de partout? Tu débordes et mon imagination pourtant dort..
Toi même pourquoi tu m'aimes!
Au diable ta danse, je..
- Mademoiselle? Ya benti allah yahdik ! Allez faut descendre maintenant, j'ai d'autres clients qui attendent!
- Désolée
Audin d'accords, mais je fais quoi après?.
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Le deuil ne vous laisse que des pantoufles à côté d'un lit.
- Allo?
- Il est mort..
- Qui donc??
- Celui qui meurt chaque semaine.
Cette année on m'annonce une fois par mois le décès d'une personne, membre de ma famille ou de celle d'un ami. Ce qui reste bizarre, c'est de n'avoir pleuré que deux fois: pour quelqu'un que je n'ai jamais connu, et un autre que j'ai tué.
C'est toujours amère de faire un deuil. Mais moi je suis heureuse pour le mien, mon deuil construit, mon prémédité et inattendu.
J'ai tué mon souilleur, mon irrespectueux, le primitif, le bestial, le monstre et je sourie encore. Un criminel porte ses morts sur la peau et s'en réjouit.
Je te dédie ce verbe: profaner.
Mais je t'excuse, peut-être que c'est de ma faute, peut-être que je ne t'ai pas crié assez fort de t'arrêter, peut-être que j'aurai du m'habiller, me coiffer et parler autrement? Si ça se trouve, tu ne savais pas que sur moi, tu accomplissais avec force le verbe abuser? Toi le compréhensif, l'homme artiste, le lettré.
Je te descends avec tes armes: les mots, pour que tu puisses crever en apostrophe. Les mots restent l'arme la plus destructive pour chaque individu ayant un semblant de réflexion.
(Abjurer, abuser, apostasier, déflorer, contrevenir, contraindre)
Je te fais aujourd'hui victime sans te toucher, sans te forcer, sans te chuchoter de te taire. Je suis l'appel de la vérité, tous les mots que tu écris, tous les livres que tu lis, je suis ta plume et ton clavier, chaque phrase est mienne. Je suis femme de Camus et sœur de Sénac. Je suis fille de ma mère.
"On écrit pour tuer", je t'écris au nom de toutes les femmes qui n'ont su écrire, toutes celles que l'alphabet a effrayé, que les virgules ont frappé, que le silence a dompté. Tu viens de passer de vie à trépas et tu le ressentiras encore toutes les fois où tu fermeras tes yeux en pensant à moi.
irrévérencieux
Ta cérémonie mortuaire ne fait que commencer et consciente de ta perte j'ai choisi de te célébrer.
Je te promets des veillées nocturnes aux lumières feutrées, des paroles folles, s’accordant à la perversion de tes gestes.
(Frustre, rustre, impoli, béotien, mufle, malotru ,incorrect, inconvenant, irrespectueux, frustré)
Jamais le silence.
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Se réveiller un matin, chargée d'années et en être déstabilisée.
C'était étrange de vous revoir tous les deux, votre union dure maintenant depuis cinq ou six ans, si les chiffres ne me font pas défaut. Vous me semblez grands dans mon rêve, jeunes en âge et en forme mais si sages dans votre comportement.
Tout vous a grandit, vous êtes pour moi tellement forts qu'aucune tristesse n'oserait détrôner votre bonheur.
Je vous ai suivi dans une immense maison, aux longs couloirs et aux escaliers muables, qui se multipliaient généreusement. On a marché longtemps avant d'arriver à la chambre de votre enfant.
C'était une fille, ou un garçon? Je ne le sais pas, le sexe du bébé ne changeait en rien la quiétude qu'il déversait dans cette pièce, à côté de moi.
Je voulais qu'il soit mien en l'instant d'une démence passagère.
Une femme s'en occupait avec attention, avant de le déposer entre tes bras de père.
Baignée de lucidité caféinée et sortie du sommeil, une décharge d'émotion me secoue en pensant à vous.
De la jalousie.. de la bonne jalousie.
De moi qui n'ai pu garder un seul amant plus de quatre saisons, à vous qui vous conjuguez au singulier de tous les temps.
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"Il y a entre la danse et la sculpture antique une corrélation si étroite que l'on peut affirmer que la sculpture est la fixation de divers moments dansés "
Serge Lifar
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.Sinon il y a un autre Serge pas mal aussi
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Alger, 17h23,
Je fais passer le temps en attendant que Celia arrive,
J'ai de l'encre improvisée et un jus d'orange.
Mais sur la langue pâteuse des sons qui ne sortent pas
A coté de la feuille mes pieds tremblent
Sur la chaise en face, mes yeux observateurs regardent calmement mon visage
En haut de l'escalier, mes amants se sont donné le mot
Quelque chose tourne en boucle et se transforme dans ma tête.
Mes amants se tiennent la main
Quelque chose tourne et se transforme
Mes amants se tiennent
Quelque chose tourne et transforme
mes amants
en jolis monstres ...
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tic tac tic tac tic tac
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.Je prédis mes humeurs avant même de les avoir...
Et il y a toujours une chanson qui essaye de comprendre ce qui se passe
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"Les faucons insouciants survolent ses rayons lumineux [...]
Que mes ennemis soient éblouis,
Que les montagnes se réjouissent de ma douleur infinie"
Selim Sesler
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Et si on essayait de compter ensemble les saisons qui nous séparent?
On dira qu'un été est égal à deux hivers, et que 5 automnes valent 6 étésL'addition du printemps suffit-elle à te ramener à moi?
De spirale en spirale, tout se fane et revit, les chutes et les envoles ne se ressemblent que trop
Mon homme feu, tourne tourne et ne te retourne pas, ne regarde pas derrière toi ou tu prendras conscience des flammes que tu traînes.J'ai prié la brise pour ton odeur, avant de l'insulter dans un dernier cri
Et j'attends la gloire
Puis mon corps est devenu immense champ de menthe roséeJe l'ai négocié en offrande à Hélios, pour espérer te toucher en sa saison
Et j'attends ta bouche
Je sais que nous brûlons sous le même soleil
Que nous respirons d'un seul souffle
Mon homme météo
Ma tempête, mon ouragan
Ma boue scandaleuse
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Un grand saut en arrière, faut dire que je la connaissais presque par cœur à l'âge de 6 ou 7 ans.
Tous les matins, voiture blanche, Telemly-Draria.
Et depuis,
On attend toujours le retour des hirondelles.
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Traumatisme pré-examen, et si je pouvais sauter au samedi prochain ? Non? non.
En attendant, je me rassure en me disant que dans quelques mois vous viendrez nous voir danser sur ça...
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Le vous s'adresse à toi qui me lis, que tu sois "un" ou plusieurs, tu es un "vous" pour moi, tu m'es fidèle et vous viendras!
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Si le mal vous prend
Il vous berce la nuit et dort avec vous
Il vous coud de jolis petits rêves
Il vous réveille en douceur
Marche avec vous, danse avec vous, peint avec vous
Il devient musique
Paroles
Sons
Pollution
Cafés
Chaussettes
Bague
Sonnerie de téléphone
Balcon
Alger.. et ses escaliers.
Et un jour il demande plus
Qui peut refuser au mâle une demeure ?
Alors il construit des villages en vous
Vous bâtis châteaux
Administrations
Il vous fait monde
C'est maintenant l'heure de peupler encore l’agglomération
Il lui faut des chromosomes, de la chair et des os
Le mal vous emprunte vos organes et les déforme comme bon lui plait
Ne vous étonnez pas de vous retrouver le cœur en haut
Le cerveau à gauche
Le poumon derrière
Telle est l'architecture d'un mâle
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"Quand dans l'amour je demande un regard, ce qu'il y a de foncièrement insatisfaisant et de toujours raté, c'est que jamais tu ne me regardes là d'où je te vois"Jacques Lacan
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